150 millions de tonnes de plastique sont produits chaque année, avec de forts impacts sur l’environnement lors de la fabrication (consommation de pétrole, émission de gaz à effet de serre) et en fin de vie (déchets polluant les sols et l’eau pendant des centaines d’années).
Contexte
Objectif(s)
- Limiter les impacts environnementaux du plastique (production, déchets)
- Inventer un produit biodégradable
Démarche
Oliver Peoples, chercheur écossais, découvre au MIT (Massachussets Institute of Technology), une nouvelle bactérie, nourrie avec un sirop de maïs riche en sucre, qui rejette du polymère avec la part du sucre non utilisée pour se reproduire.
Après 20 années de travaux en génétique et en biologie moléculaire, le chercheur est parvenu à modifier la bactérie pour qu’elle transforme en plastique 83% du sucre ingéré. En 1992, l’inventeur crée une start up, Métabolix, pour exploiter commercialement sa découverte. En 2004, l’entreprise est capable produire la moitié des types courants de plastique à partir du sirop de maïs.
Le procédé est économe en énergie, car le bioplastique se fabrique à froid, sans pression. La matière végétale (maïs) qui nourrit la bactérie utilise l’énergie solaire par photosynthèse et absorbe du gaz carbonique ; les sols utilisés sont des terres en jachère aux Etats-Unis. Les qualités d’usage sont identiques au plastique traditionnel : résistance, élasticité, ergonomie. Enfin les déchets sont entièrement biodégradables en moins d’un mois. Des grandes entreprises industrielles s’intéressent à ce produit, et Metabolix s’associe à un agro-industriel pour financer la construction d’une première usine, capable de produire 150 000 tonnes de plastique naturel par an.
Contribution à la performance de l'entreprise
- Acquisition d’un savoir faire et d’une avance technologique
- Conquête de gros clients
- 50 000 tonnes en 2004, capacité de 150 000 tonnes avec la nouvelle usine.
Bénéfices sociaux, environnementaux et/ou de gouvernance
- Économies d’énergie, réduction d’émissions de gaz à effet de serre
- Déchets 100% biodégradables
- Extension possible à de nouveaux procédés.
- Chiffre d'affaires
- 1,7 million d’euros
- Pays
- États-Unis