Né en 1950 au Japon, dans le village de Senken de la région de Fukuoa, (un ïle du Sud) Takao FURUNO observe la dégradation de la nature, la disparition des poissons dans les rizières et l’impact négatif des pesticides sur la santé. Il décide d’arrêter les pesticides et réintroduit une méthode biologique ancestrale dans la culture du riz : des canards dans les rizières.
Le japonais Takao Furuno utilise les canards dans ses rizières : « Duck Rice »
4. Environnement
Biodiversité et gestion durable des ressources
Contexte
Objectif(s)
· Restaurer la biodiversité et préserver la santé des populations
· Arrêter le recours aux pesticides
· Rendre l’exploitation viable et améliorer les rendements
Démarche
La méthode mise au point a nécessité 10 ans de tâtonnements.
En 1978, Takao FURUNO décide de stopper tout recours aux pesticides et de diversifier sa production ; dans un premier temps il réintroduit des carpes dans les rizières, les résultats sont décevants. Puis il tente en 1988 un lâcher de canards, s’inspirant de méthodes ancestrales chinoises. Pendant 3 ans, les canards sont régulièrement attaqués par des chiens, ce qui est résolu finalement par la clôture des rizières par des fils électriques. Petit à petit, la biodiversité se réinstalle : les canards se nourrissent d’insectes et de mauvaise herbes, alimentent par leurs excréments le plancton qui permet aux poissons de se nourrir, des plantes azotées favorisent aussi la croissance du riz …
La ferme s’organise, alliant riziculture biologique et élevage de canards :
- les canetons sont lâchés en juin dans les rizières
- récupérés en septembre avec la récolte du riz
- les canards ont ensuite 3 destinations
o l’élevage pour la ponte et le lâcher dans les rizières de la saison suivante
o la boucherie pour un revenu additionnel
o un lâcher dans la nature pour un retour à la vie sauvage.
Le riz biologique ainsi cultivé est un peu plus cher que le riz traité par insecticide, mais au bout de 10 ans, les rendements deviennent équivalents. Le riz est trié, empaqueté sur place (investissements réalisés) puis vendu, soit par internet (la majorité), soit à des clients de proximité (vente à la ferme).
La famille peut vivre de manière autonome, payer les études de ses enfants.
La méthode de Tukao FURUNO (et son épouse Kamita) se fait connaître dans le monde (publications, thèse, conférences, visites) et se démultiplie, notamment en Asie du Sud Est.
Contribution à la performance de l'entreprise
· Rendements équivalents à une culture non bio après 10 ans expérience
· Prix du riz au canard vendus+30%
· Débouchés assurés du riz (préventes par internet) et d’une partie des canards
· Autonomie financière : amortissement des machines, pas d’achats d’insecticides
· Notoriété : « 80 hommes pour changer le monde », thèse universitaire Kyushu University « le pouvoir du canard », conférences, visites…
Bénéfices sociaux, environnementaux et/ou de gouvernance
- Plus de travail, mais amélioration de la qualité de vie et de la santé de l’exploitant
- Autonomie financière de la famille
- Usage de ressources reproductibles ; les insectes deviennent une ressource
- Restauration de la biodiversité et de la qualité du paysage
- « Duck rice » dans 75000 fermes en Asie du Sud est
- Solution d’autonomie pour des petites parcelles
- Effectif
- 2
- Chiffre d'affaires
- 16000 euros/3,2ha
- Pays
- Japon
Ferme familiale de canard Furuno
820-0603 Fukuoka Kaho-gun Katsura-cho