La 3e révolution industrielle en Hauts-de-France
CHICOREE LEROUX met en place un processus d'épuration biologique : la saulaie
4. Environnement
Biodiversité et gestion durable des ressources
Bonne Pratique repérée par
Contexte
L’entreprise Chicorée Leroux, spécialiste française de la chicorée, tient une place importante sur son marché en France et à l’étranger. L’entreprise est implantée dans la région Nord-Pas de Calais depuis 1858 et compte aujourd’hui 180 salariés. Les générations qui se sont succédées assurent la pérennité de l’entreprise grâce à un esprit d’initiative sans faille et un souci d’innovation permanent. De la « semence à la tasse », Chicorée Leroux privilégie son ancrage territorial dans la région Nord-Pas-de-Calais. En 1998, Chicorée Leroux est la 1ère entreprise agro-alimentaire européenne à investir dans le système unique de la ferti-irrigation : un système de gestion de l’eau au travers d’une saulaie.
Objectif(s)
- Mettre en place une « boucle vertueuse » : utiliser l’eau qui a servi à la dernière étape de fabrication (le nettoyage) pour une fonction très amont, l’irrigation de plantations.
- Planter des arbres absorbeurs de CO2.
- Produire du bois de chauffage donné à une association de personnes handicapées.
Démarche
En 1999, Chicorée Leroux a choisi de mettre en place un processus d’épuration biologique : « La Saulaie ». En effet, le processus de fabrication de la chicorée est au plus proche du végétal : il se fait à partir de la racine déshydratée et torréfiée, seules l’eau et la chaleur interviennent. Pour conserver cette proximité à la terre, Chicorée Leroux a choisi de traiter ses eaux de process par un traitement biologique par des végétaux. Les eaux de process peuvent être traitées soit en station d’épuration, soit par ferti-irrigation. C’est cette dernière solution qui a été choisie par Chicorée Leroux. La technique consiste à épurer les eaux usées par irrigation d’une saulaie. Le saule présente 2 avantages : - une importante capacité d’absorption ;- une croissance très rapide. Chaque année, 25 à 28000m3 d’eau de process sont épurés par ces végétaux. Les eaux de process sont collectées dans une série de bassins avant de venir nourrir au goutte-à-goutte 15 hectares de jeunes saules. La boucle est alors bouclée, nous partons de la terre pour y revenir. Le choix de cette technique présente un avantage économique : le coût du traitement en moyenne sur 10 ans est de 3,83€/m3 traité, contre 6€/m3 en traitement par système biologique classique.
Bonne Pratique primée en 1999 au Prix de l’Action Citoyenne, primée en 2013 aux Trophées de l’Economie Responsable et mise à jour en 2013 pour son évolution.
Contribution à la performance de l'entreprise
Economies réalisées : 3,83€/m3 d’eau traité contre 6€/m3 en unité de traitement biologique. Avantage fiscal : abattement sur la redevance de pollution grâce à la reconnaissance par l’Agence de l’eau Prix régional de l’Innovation Industrielle
Bénéfices sociaux, environnementaux et/ou de gouvernance
Traitement de 100% des eaux du processus d’extraction et d’atomisation Diversification de la faune locale Pérennité : Cycle de vie des saules supérieur à 30 ans
- Effectif
- 180
- Pays
- France
Contact
Claire VAN DOORNE, Responsable Ressources Humaines, cvandoorne@leroux.fr